Le Théorème de Kutta
Emmanuel Régent & Thomas Tison
Exposition au Château d’Espace à vendre – 10 rue Assalit, Nice
Du 7 juin au 13 septembre 2025
Pour l’été 2025, Espace à vendre inaugure dans Le Château, une partie de ses locaux situés au 10 rue Assalit à Nice, une exposition exceptionnelle réunissant deux explorateurs du réel : Emmanuel Régent, artiste plasticien, et Thomas Tison, architecte naval. À travers le titre Le Théorème de Kutta – emprunté au principe aérodynamique qui décrit la circulation du vent autour d’une voile – l’exposition trace un dialogue fécond entre science, art et design, où le geste créatif s’articule à la rigueur de la modélisation.
Emmanuel Régent déploie une pratique du dessin et de l’installation qui interroge les vestiges, les flux et les traces. À l’occasion de cette exposition, il présente un ensemble de dessins et la série Mes naufrages, composée de fragments d’épaves de bateaux collectés et réassemblés. En écho à CETACEA, œuvre monumentale de 200 mètres de lumière bleue installée sur la digue du port de Nice dans le cadre de la Biennale des Arts et de l’Océan, son travail met en tension l’observation sensible du monde marin avec une réflexion sur les forces naturelles, les dérèglements et la mémoire des éléments.
Thomas Tison, architecte naval formé à l’University College de Londres et récemment installé à Villefranche-sur-Mer, conçoit des voiliers en s’appuyant sur des principes d’aérodynamisme et d’efficacité hydrodynamique. Pour cette exposition, il présente un prototype de bateau, accompagné de dessins préparatoires et d’une voile noire expérimentale, conçue pour les conditions extrêmes de course. Sa démarche est à la croisée de la recherche scientifique, de l’innovation technique et de l’esthétique minimale. À travers ses objets, il propose une lecture sensible du vent, de la vitesse, et du mouvement.
Le Théorème de Kutta esquisse ainsi une cartographie partagée entre art et science : un territoire fluide où le dessin devient instrument d’étude, où l’objet technique s’élève au rang de sculpture, et où chaque œuvre devient vecteur de navigation entre disciplines.
