Vernissage le vendredi 4 juillet avec :
Jacky Ananou
Marcel Bataillard
Favret-Manez
Jérémy Griffaud
Héléna Krajewicz et Rob Rowlands
Donia Ouassit
Pascal Papalia
Thibault Rivet
Simone Simon
Wokic
Le projet artistique de l’édition 2025 du Festival du Peu s’inscrit dans la dynamique qui accompagne le sommet international sur les océans (UNOC) à Nice au mois de juin, et qui génère de nombreux événements artistiques liés à la mer et à l’impact de l’activité humaine sur son évolution.
Si Le Broc est très proche géographiquement de la mer Méditerranée, ses réalités sont cependant davantage liées à son relief de moyen-pays surplombant la confluence du Var et de l’Estéron où l’eau est douce, venue des pluies et de la fonte des neiges alpines, et qui permet l’apparition et la préservation d’écosystèmes précieux. Ici, l’eau imprègne la terre comme une éponge géologique : elle est rosée, pluie, source, fontaine, lac ou fleuve, et file vers le vaste de la Méditerranée en d’innombrables trajets. Ici commence la mer.
Les artistes s’approprient depuis toujours cet élément puissant, capable physiquement de changer d’état selon son environnement, porteur d’innombrables symboles liés au vivant et source de nos imaginaires intarissables.
Aux origines, l’eau est source de vie, essentielle au fonctionnement autonome des milieux naturels, dont le parcours au fil des périodes géologiques a tracé nos paysages et qui dans notre quotidien est tantôt accueillie pour ses bienfaits, tantôt redoutée pour sa force dévastatrice.
Elle est ainsi, très tôt dans l’histoire de notre humanité, devenue un élément à gérer : en prédisant l’avenir par l’observation du ciel et la météorologie, en prévenant les périodes de pénuries ou d’excès par des constructions et dispositifs destinés à la collecter, la détourner ou la laisser filer…
Enfin, l’eau est un bien culturel commun, passage bordant les terres pour se déplacer et commercer, héroïne de nos activités ludiques et bienfaisantes, mais aussi grossièrement soumise aux interventions humaines polluantes et perturbatrices. Pourtant, cette ressource primordiale ne peut cesser de charrier croyances et mythes : par ses propriétés physiques, l’eau offre tour à tour reflet, dilution, torsion, révélation ou effacement… et nourrit nos esprits en quête de sens et de créativité.
Suivant des approches poétiques ou concrètes, les artistes de cette édition ont recours à des médiums ancestraux ou contemporains, du dessin à la photographie, de la sculpture à la réalité virtuelle, de l’aquarelle à la vidéo, et expriment la richesse et la complexité de nos liens à cet élément majeur.