Basé à Paris et principalement à Villefranche-sur-Mer, l’artiste entretient par la plongée en apnée, la nage, (la marche et les collectes de matériaux), le dessin et l’aquarelle, une relation intime à la mer et au littoral. Pour la biennale, il a imaginé le projet CETACEA qui se déploie sur la digue du port de Nice. Le projet relie le monde terrestre et marin en manifestant par une ligne lumineuse le passage de cétacés et dauphins au large de Nice et dans le sanctuaire marin Pelagos.
CETACEA est le fruit d’une collaboration avec l’association Miraceti, avec le soutien du logiciel REPCET. Leur vocation est de réduire les risques de collisions entre les grands cétacés et les navires qui représente une des causes majeures de leur mortalité. Le projet témoigne de manière imprévisible, du passage des mammifères par l’irruption fugace de la lumière.
La ligne lumineuse, aléatoire, rare, s’anime au passage d’un cétacé puis s’éteint comme un souffle le long de la digue. Elle souligne de manière poétique la fragilité de notre environnement tout en mettant en valeur la vie marine au large de Nice et dans le sanctuaire Pelagos. Le faisceau apparaîtra furtivement au fil du temps, sans prévision possible, nous invitant à prendre en considération la voix du vivant, au moment même où l’on débat de l’avenir de l’océan et de la nécessaire préservation de la biodiversité.