Paradigm shift. Changement de paradigme. pa – ra – di – gme : Matrice, modèle théorique, représentation du monde, manière de voir les choses. Voir différement. Paradigm shift. Changer de cadre. Changer le cadre.

Rentrée 2013, l’Espace A VENDRE a déménagé. Départ pour la rue Assalit, n°10. Nouvelle adresse et nouvel espace. Nouveau cadre. Nouvelle aventure! Pour l’exposition inaugurale Paradigm shift, l’Espace A VENDRE renoue avec l’artiste marseillais Lionel Scoccimaro. Montré en exposition personnelle en février 2005 (Diabolo, bridge & candy) et juillet 2006 (Monsters of sounds), Lionel Scoccimaro est revenu à plusieurs reprises entre 2004 et 2013 lors d’expositions collectives.

Le travail de Lionel Scoccimaro*

«Sous des airs de matérialité brute (bois, bûche, acier) et d’abstraction radicale, de reprises de codes, les formes inquiétantes ouvrent sur un espace parallèle. Le tondo, par exemple, façonne cette polysémie. S’il remémore les glorieuses approches d’italiens renaissants, il est aussi proche d’un œil de sorcière aveugle, d’une excroissance fantasmée de Cronenberg, que d’une sculpturale peinture suprématiste, sorte de Malévitch aimanté. C’est tout l’art du dépaysement recherché. Nous évader par l’épurement, nous faire entrevoir l’inconnu au milieu des balises. Alors, comme un jeu de piste spirituel, l’ananas devient indice. Symbole de l’exotisme, de cet ailleurs tel que l’a rêvé Anthony Hussein Hinde, il est le messager, le signe de l’incongruité comme échappatoire. Lionel Scoccimaro affirme son besoin de découverte perpétuelle, de quête constante vers des horizons inexplorés, partant de l’atelier pour y revenir, accompagné d’un vernis remarquable et d’un langage qu’il nous a appris à décrypter. Pour maîtriser le hasard, il choisit l’équilibre. Ce subtil dosage, funambule, qui loin du repos, permet de mieux jouir du vertige des sensations. Des œuvres taillées comme des déclarations à l’élégance ravageuse, nous laissant, devant leurs insondables mystères, comme mal armés.»

* Par Benjamin Bianciotto, Un coup de dés, jamais. Exposition Sérendipité, Galerie Olivier Robert, 2012.

En «guest» de l’exposition Paradigm shift, Tech Noir, regroupement de jeunes artistes issus de la Villa Arson, présentera une sculpture de manière inédite.

Cette exposition d’un artiste vivant et travaillant à Marseille, marquera également le début d’un échange avec la Capitale Européenne de la Culture 2013. L’Espace A VENDRE entamera ces prochains mois avec les «Nouveaux Ateliers d’Artistes de Marseille» (N.A.A.M) 7 rue du Lieutenant Meschi 13005, une série d’expositions en partenariat avec les artistes résidents.