21 juin • 21 septembre 2019

Louis Jammes présente du 21 juin au 21 septembre dans la Galerie et le Showroom des photographies inédites historiques et récentes, depuis ses collaborations avec Jean-Michel Basquiat de la fin des années 1980 aux images faites à Tbilissi, en Géorgie en 2019.

Louis Jammes est né en 1958 à Carcassonne. Au début des années 1980, à l’orée de sa carrière, il immortalise les artistes de son panthéon personnel, ceux qui ont inspiré son parcours comme les membres de la Beat Generation, Andy Warhol, Lou Reed, puis ses proches, la figuration libre naissante et ceux de sa génération : Keith Haring, Jean-Michel Basquiat, Robert Combas, ou encore Julian Schnabel, dans un décor qu’il conçoit évoquant leur œuvre. Louis Jammes cherche petit à petit à explorer le monde à travers son objectif, à rendre compte du temps présent. Il descend dans la rue et fait le portrait des « Bag people » à Barbès en 1987, des anonymes posant devant un décor peint, qu’il change ainsi en héros le temps d’une séance photo. Il part ensuite dans des pays où se déroulent des événements majeurs de l’histoire contemporaine, sur le terrain des grands reporters, dans des villes et des pays qui souffrent ou sont en guerre. À la recherche de la nature humaine. À Gaza et en Cisjordanie en 1988, en Tunisie avec les Palestiniens, en Espagne avec les Gitans et à Berlin lors de la chute du mur en 1989, à Tchernobyl en 1991 suite à la catastrophe de la centrale nucléaire, à Sarajevo lors de la guerre de 1993, en Tchétchénie et Afrique en 1996, dans la péninsule du Taïmyr en Sibérie du Nord en 1999, en Irak le jour de la chute de Saddam Hussein en 2003, en Égypte, place Tahrir lors de la révolution en 2012, au cœur de l’Europe en 2015 auprès des réfugiés. Louis Jammes ne photographie pas la barbarie dans ses actes, mais des victimes. Il ne désire pas témoigner de ces conflits à la manière d’un reporter, mais prendre parti, en faire partie.